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Mettre en lumière le Patrimoine de notre village, aussi bien matériel (l’église, les fontaines, l’architecture des maisons, les paysages façonnés par la présence humaine) qu’immatériel (les contes, la langue qu’on parlait, les chants…), c’est se souvenir que notre Présent appartient à ce flux continu qu’on appelle l’Histoire.

infos et contact

mairie de Bilieu – 75 route de Charavines
www.mairie-bilieu.fr
04 76 06 62 41

Journées du Patrimoine
22 septembre 2024

Le dimanche 22 septembre 2024, trois activités vous seront proposées pour découvrir le patrimoine historique de la commune.

Histoire & Culture

Ouverture exceptionnelle de l’église de Bilieu

L’église actuelle a été rebâtie en 1840 sur l’emplacement de la précédente qui existait au moins depuis le début du XVIIe siècle, date des plus anciennes sources écrites à notre disposition aujourd’hui : des origines à l’église actuelle, en traversant la tourmente de la Révolution, nous vous raconterons la palpitante histoire de l’église Saint-Alban au cours d’une visite libre du bâtiment : un récit de dévotion, de crime, et de bienfaisance.

Infos pratiques :

  • Stationnement conseillé au centre bourg (fléchage sur 600 mètres jusqu’à l’église)
  • Horaires : 9 h à 18 h
  • Accessible PMR
  • Gratuit

Concert : Bajhanel

Bajhanel est un groupe qui s’est formé au moment où les voyages ne pouvaient avoir lieu, alors les musiciens ont décidé de parcourir le monde à travers des musiques traditionnelles.

Ils sont partis de Coublevie, ont traversé l’Europe de l’Est, l’Arménie puis l’Amérique du Sud et sont revenus par l’Italie, la Grèce, l’Irlande au grès des escales, ils ont recueilli un répertoire tantôt joyeux de fêtes, de mariage, tantôt plus mélancolique.

Ils ont à cœur de partager ces airs dans lesquels chacun peut retrouver un peu de soi, un peu des autres aux sons mêlés du violon, de la clarinette, de l’accordéon accompagnés par le piano, la basse et les percussions.

Infos pratiques :

  • Eglise de Bilieu
  • Horaires : 18 h
  • Accessible PMR
  • gratuit

Randonnée : patrimoine naturel en musique

Une randonnée de difficulté moyenne autour du patrimoine naturel de Bilieu, guidée par Xavier Coquelet et accompagnée au violon par Jean-Marc Vignoli.

Xavier Coquelet : accompagnateur en montagne, passionné de nature.

Jean-Marc Vignoli : Après une double formation de violoniste et d’ingénieur et un long parcours dans l’industrie, Jean-Marc Vignoli a (re) découvert en 2006 le chemin de son expression créative. Ainsi, depuis cette « renaissance », il vit et partage les mystères du son et de l’improvisation. Ce qui l’enchante, c’est capter les vibrations qui l’entourent et les exprimer avec son violon ; en particulier dans la nature.

Infos pratiques :

  • Départ à 10 h au stade du Grand Bois
  • Prévoir de bonnes chaussures de marche
  • Annulation en cas de mauvais temps
  • Gratuit

Le pays voironnais pittoresque, par Corinne Bourrillon

auteure de plusieurs livres sur le pays voironnais

Bilieu

J’ai rassemblé ici des infos trouvées depuis de nombreuses années, auprès de particuliers mais aussi d’ouvrages, comme « Bilieu, mon parent » livre réalisé collectivement en 2006 et édité par la commune.

Petite commune par sa superficie Bilieu ne fait que 7,56 km² alors que la moyenne des communes françaises est de 14,9 km². Petit commune par sa population aussi, avec ses 1 575 habitants (chiffre de 2019). Avec l’exode rural d’après-guerre, celle-ci chûta à 290 habitants en 1954 !

Autant dire que tout le monde se connaissait. La commune est bordée de collines sur 3 cotés avec au nord Charbonnière (690 m d’altitude), à l’est Mont Bilieu (711 m) et au sud la Pierre de Libre Soleil (804 m) avec à coté, séparé par les Cochettes, le bois du Grand Platon (801 m).

Le coté ouest est au bord du lac. L’est de la commune est traversé par le ruisseau du Cras, qui rejoint l’Ainan sur Chirens. Il n’y a pas si longtemps (50 ans), les truites de l’Ainan venaient y déposer leurs œufs. Mais des étangs furent créés et les frayères disparurent.

Le nom Cras a deux origines possibles : soit la terre crayeuse, soit le creux ou vallon… La plus ancienne mention écrite de la commune remonte au 14e siècle avec Cura Sancti Albani de Billiesco, qui deviendra Billieu avec 2 l puis le Bilieu que nous connaissons. Le gentilé (nom des habitants) Billantins et Billantines a conservé les 2 l.

Sur la commune, on trouve les lieux-dits Grand Bilieu, Petit Bilieu, Mont Bilieu, Pré Bilieu et Bois de Bilieu.

Pour le toponymiste Henry Sutter, le nom vient de Billius, forme latinisée du patronyme gaulois Billios.

Bilieu de la Préhistoire au Moyen Age

Le village des Baigneurs à Charavines fut occupé vers 2650 av. J-C. Ces communautés agricoles de petites tailles consommaient énormément de bois. L’historien Aimé Bocquet appelle cette période l’âge du bois. Il est évident que ces hommes et femmes sont allés jusqu’à Bilieu pour y chercher du bois. L’un d’eux laissa un palet disque (outil tranchant en silex de forme arrondie) à Charamel (au nord de la mairie actuelle)

Notre territoire étant composé de bonnes terres et de forêts, les Charaviniens (nommés ainsi par Aimé Bocquet) n’en sont jamais partis et furent rejoints plus tard par d’autres communautés. Vers 750 av JC, des cavaliers Hallstattiens se sont installés dans le Bas-Dauphiné. Un site à Voiron a conservé des traces de leur installation. Puis vers 500 av JC, ce furent les celtes nommés Allobroges qui arrivèrent.

Des sites gallo-romains ont été mis au jour un peu partout sur notre territoire, dont un au bord du lac, qui pouvait être un lieu de pêche. Etait ce Billios qui pêchait ?

Une statue du dieu gaulois Sucellos (ou Sucellus pour les Romains), dieu de la nature, du sol et de la nuit, fut retrouvée sur Charavines sur un site du 2e-3e s. Aucune villa gallo-romaine n’a été retrouvée sur Bilieu mais de nombreux toponymes sont liés à l’occupation agricole de cette période : Grand Champ, grand Pré…) Une voie secondaire passait par Brenetière et M. Brun, ancien instituteur y demeurant, avait repéré une borne ancienne. Celle-ci a disparu depuis. Sur la plage du Vernay, un fragment de barque daté du 7e siècle atteste de la présence de pêcheurs à cette époque.

L’église est dédiée à Saint Alban et est citée en 1172 comme dépendance de l’abbaye de St Chef (au nord de la Tour du Pin).

C’est dire si la paroisse est ancienne !

Les hameaux se formèrent au fil du temps, avec l’arrivée vers 1400 des constructions en pisé.

Avant la Révolution, la carte de Cassini demandée par Louis XIV, indique de nombreux hameaux : Billieu avec son église, le Grand Billieu, les Moures (les Maures), la Verchère, la Merie, les Charamus (Charamel), les Bernassins (Bernardins), le David, le Petit Billieu. Deux maisons isolées sont aussi indiquées : Fouillou et Matonnière.

Bilieu de la Révolution à la seconde guerre

Le 29 juillet 1789, l’abbé Paul Barril, curé de la paroisse depuis 1767, fût assassiné.

Extrait des notes de l’abbé Lagier, ancien rédacteur de la Semaine religieuse de Grenoble :

« L’affreux tocsin de 89 venait d’appeler le peuple français à marcher contre les prétendus ennemis de la Nation et les habitants de Bilieu accoururent à l’église. En cette circonstance critique, l’abbé Barril rappelle à chacun ses devoirs et congédie ses ouailles en leur donnant une dernière bénédiction. Lui-même prie longtemps au pied de l’autel, ferme enfin l’église et se retire.
Quelques heures après, des hommes, qui lui avaient voué un attachement bien mérité, vont lui rendre visite. Le presbytère est ouvert et la domestique absente. On cherche, on appelle monsieur le curé qui n’apparaît point, ne répond point. La servante arrive, mais elle aussi ne peut expliquer cette disparition subite. On se livre à de nouvelles perquisitions et on le retrouve mort dans un lieu du presbytère qui n’avait pas encore été visité. Des bruits terribles ont circulé, peu ont douté d’un crime. Le voile sanglant qui a couvert ce drame ne sera soulevé qu’au jugement de Dieu ».

En 1790, Charavines et Bilieu sont rassemblées en une seule commune.

En 1826, les deux communes deviennent indépendantes.

En 1828, Jean-Baptiste Charavel, conseiller à la Cour de Grenoble et juge au tribunal de St Marcellin, propriétaire de la Matonnière, est nommé maire par le Préfet, ainsi que les conseillers Michel Eyssard, Joseph Brochier, Jean Commandeur, Joseph Commandeur, Joseph Farnoux, Benoit Flandre, Auguste Jullien, Joseph Trouilloud père et François Vernay. La Matonnière servit de mairie jusqu’en 1838 (ou 1857 selon les textes), date à laquelle la mairie s’installa dans l’ancienne maison de Jules Commandeur, avec l’école de garçons.

En 1884, est construite une mairie-école neuve (actuelle épicerie)

En 1995, l’actuelle mairie est édifiée.

Avec l’installation de la mairie fin 19e siècle au bord de la route de Charavines, le centre du village s’est déplacé près de la Meyrie que la carte IGN l’écrit même m-a-i-r-i-e ! Le terme meyrie désigne un domaine en métayage. La maison de l’instituteur Brun à Brénetière aurait été celle du mistral (intendant) du duc de Clermont Tonnerre.

La commune était essentiellement agricole, avec en plus la pêche. Comme dans toutes les communes de la région, il y a eu une usine de textile, construite par M. Pilloix en 1924. Elle ferma en 1970. 3 sheds sur 4 furent démolis et le reste transformé en habitation.

le Bilieu pittoresque

La vieille église du 12e siècle fut reconstruite en 1840 grâce à une donation Charamel (le premier maire) et le clocher refait en 1924 suite à un coup de foudre. Devant l’église, il y avait deux tilleuls.

(Extrait du registre paroissial du curé Morestin, curé de Bilieu de 1873 à 1908)

Ces deux tilleuls qu’on appelle des Sully sont deux arbres plantés par l’ordre de Sully, ministre du roi Henri IV qui est mort en 1610. Ces deux arbres ont donc actuellement environ trois cent sept ans… Ces deux arbres ont été mesurés dans leur contour le samedi quatorze septembre dix neuf cent sept, le contour du plus gros mesurait 3,31 m et l’autre 3, 03 m.

Ce sont deux vieux témoins des événements survenus dans la paroisse… Ils se portent bien encore aujourd’hui et il est probable qu’ils ombrageront encore bien des générations…

Mais le plus petit fut coupé avant 1939 et le plus gros au début des années 60. Les tilleuls de Sully ont une circonférence comprise entre 5 et 7m et ces deux tilleuls étaient plus certainement des arbres de la Liberté car ils avaient environ 120 ans en 1907…

En face de l’église, vous pouvez voir un chasse-roue avec une forme très particulière. Il se trouvait autrefois contre le mur qui entourait la place devant l’église. Il s’agit en fait d’un benitier qui prit une autre fonction après la démolition du mur.

Un des hauts lieux de promenade de Bilieu est la croix de Cochettes. Parfois dit Clochettes, il s’agit bien de la petite coche, entaille dans le relief. Une belle vue sur le lac vous y attend.

En limite avec Charavines, la pierre de Beaudinet, dit aussi Pierre plate, était un bloc erratique laissé par les glaciers. Elle a été débitée et il n’en reste qu’une belle histoire :

Un seigneur de Chirens aurait fait préparer un pique-nique sur cette pierre pour le roi François 1er qui revenait de Pavie (en 1525). En remerciement du repas, le roi donna le nom de Beaudiné au seigneur. Le hameau de Chirens où il demeurait prit aussi ce nom.

Hector Blanchet, notable de Coublevie au 19e siècle en donne une autre version avec Louis XI (vers 1451).

Il reste sur la colline voisine, sur Chirens, une pierre similaire : la Pierre de Beausoleil ou Libre Soleil.

La commune de Bilieu ne possède pas de château. Sa plus grosse demeure ancienne est la Matonnière. Elle ne possède pas non plus de moulin sur son territoire et les habitants allaient soit à Charavines, soit sur Chirens. Et celui sur Chirens a un beau nom : le Moulin Rose.

L’église Saint-Alban

Longtemps élément architectural central dans un village occidental, l’église a été le lieu où l’on se rassemblait pour les événements marquants d’une existence humaine, de la naissance à la mort, jouant ainsi un rôle social indéniable. La révolution de 1789 a été une période de grande tourmente qui a initié de nombreux changements, notamment une laïcisation de la vie sociale. À présent, le manque de prêtres et une désaffection pour la pratique religieuse régulière font que les petites églises restent souvent fermées et sous-utilisées.
Mais, malice de l’Histoire, elles font néanmoins partie intégrante du Patrimoine communal.
Notre jolie petite église est un témoin important du passé, lointain et proche aussi, de notre village. La faire vivre au présent, telle est la responsabilité de notre commune.

L’église de Bilieu : des origines à la révolution

L’église actuelle a été rebâtie en 1840 sur l’emplacement de la précédente qui existait au moins depuis le début du XVIIe siècle, puisque le 14 juin 1620, l’abbé Antoine Guttin (curé de Bilieu de 1618 à 1635) a procédé à la bénédiction de deux cloches. Cette église primitive, qui servait de lieu de sépultures aux curés de Bilieu, dépendait d’un prieuré de Bénédictins qui possédaient une grande étendue de terres autour de l’église.

Grâce aux notes laissées par l’abbé Laplace (curé de Bilieu de 1727 à 1767), on sait que de nombreuses améliorations et réparations furent effectuées durant le XVIIIe siècle, notamment de 1737 à 1739 où l’église a été entièrement refaite. La bénédiction de l’église rénovée eut lieu le mardi 12 mai 1739 dans la semaine de la Pentecôte. C’est l’abbé Argoud, archiprêtre de Massieu, qui officia en présence de toute la population.

Le 17 septembre 1758, l’abbé Laplace baptisa une nouvelle cloche prénommée Justine Suzanne en l’honneur de ses parrain et marraine, monsieur Jacques Justin Dumas de Charconne, conseiller au parlement du Dauphiné et madame Suzanne de Grécieu son épouse.

L’église de Bilieu dans la tourmente de la Révolution

En 1789, sonne l’heure de la Révolution qui, avec son cortège de bouleversements et de crimes ne va pas épargner Bilieu. Le 29 juillet 1789, l’abbé Paul Barril, curé de la paroisse depuis 1767, fût assassiné.

Extrait des notes de l’abbé Lagier, ancien rédacteur de la Semaine religieuse de Grenoble :

« L’affreux tocsin de 89 venait d’appeler le peuple français à marcher contre les prétendus ennemis de la Nation et les habitants de Bilieu accoururent à l’église. En cette circonstance critique, l’abbé Barril rappelle à chacun ses devoirs et congédie ses ouailles en leur donnant une dernière bénédiction. Lui-même prie longtemps au pied de l’autel, ferme enfin l’église et se retire.
Quelques heures après, des hommes, qui lui avaient voué un attachement bien mérité, vont lui rendre visite. Le presbytère est ouvert et la domestique absente. On cherche, on appelle monsieur le curé qui n’apparaît point, ne répond point. La servante arrive, mais elle aussi ne peut expliquer cette disparition subite. On se livre à de nouvelles perquisitions et on le retrouve mort dans un lieu du presbytère qui n’avait pas encore été visité. Des bruits terribles ont circulé, peu ont douté d’un crime. Le voile sanglant qui a couvert ce drame ne sera soulevé qu’au jugement de Dieu ».

Les terres des Bénédictins qui entouraient l’église devinrent biens nationaux et furent vendues le 14 vendémiaire de l’an VII à un nommé Fuzier de Chirens.

L’église de Bilieu : l’église actuelle

Dans les années 1830, la population de la commune avait doublé par rapport à celle du début du XVIIIe siècle. L’église était devenue bien exiguë et les gens se plaignaient. La commune, toujours très pauvre et sans ressource, fit tout de même établir des plans d’agrandissement. Après avoir initialement prévu de bâtir une simple chapelle latérale pour limiter les frais, on décida de démolir le chœur et le clocher pour édifier une nouvelle église qui est celle que nous connaissons aujourd’hui.

Tous les habitants, pauvres ou riches, firent de gros sacrifices pour offrir à Dieu une demeure digne de lui. Ceux qui n’avaient pas d’argent participèrent en offrant leur travail et leur temps. En juillet 1840, des inondations ayant provoqué de gros dégâts, les Billantins qui devaient toucher 400 francs d’indemnité refusèrent de percevoir cette somme à condition qu’elle soit affectée au paiement d’une partie des travaux.
La reconstruction terminée, le nouveau lieu de culte fut inauguré le 12 novembre 1840.

L’église de Bilieu : l’église Saint Alban

L’autel de marbre blanc porte sur sa face antérieure le monogramme S.A. en l’honneur du saint patron de la paroisse, Saint-Alban.
Païen et soldat romain, Alban eut pitié d’un prêtre chrétien fuyant la persécution au cœur de la cité britto-romaine de Verulamium. Après avoir caché le prêtre dans sa propre maison, Alban fut touché par la grâce de Dieu. Voulant imiter la piété et la foi de son hôte, il renonça à son culte des idoles avant de se convertir au christianisme. Refusant de se rétracter lors de son arrestation, Alban fut exécuté par décapitation sur une colline surplombant la ville.
Premier martyr chrétien de Grande-Bretagne mort en 283, Saint-Alban est fêté le 22 juin.
L’autel placé dans la chapelle du Rosaire a été dédié à la gloire de la Vierge Marie. Réalisé en bois doré et peint en marbrures, il est un don du vénérable monsieur de
Férus, solitaire à la Grande Chartreuse. L’autel placé dans la chapelle à droite a été consacré au Sacré Cœur de Jésus.

François Gros-Flandre,
bienfaiteur de la commune

En 1841, François Gros-Flandre, cultivateur au Petit Bilieu, meurt en ayant institué pour légataire universelle La Fabrique, organisme qui à l’époque administrait les biens de l’église. À charge pour elle d’employer les revenus des immeubles à faire dire des messes pour le repos de son âme, et de léguer à perpétuité la somme de deux cents francs par an aux pauvres du Petit Bilieu. Au mois de décembre 1905, lors de la séparation de l’église et de l’État, tous les biens dépendants de sa succession (2 ha et 48 a de terres) furent attribués au bureau de bienfaisance (Bureau d’Aide Sociale).

François Gros-Flandre ayant aussi laissé de l’argent à La Fabrique, celle-ci en profita pour acheter une nouvelle cloche qui fut baptisée Marguerite Aimée le 13 novembre 1842. Le parrain fut monsieur Laurent Jean-Baptiste Charavel et la marraine madame Marguerite Aimée de Corbeau du Colombier.

Peu après sa mort, avec l’argent de la succession, deux tableaux ont été donnés pour décorer l’intérieur de l’église. Ceux-ci se trouvent toujours accrochés au mur des deux autels.

Aujourd’hui, devant cette église, on peut encore voir sa tombe surmontée d’une grande croix où sur son socle ont été taillés dans la pierre les mots suivants :
« Ci gît François Gros-Flandre, bienfaiteur des pauvres et de l’église de Bilieu ».

Le lac de Paladru

Bilieu est l’une des communes du tour du lac de Paladru… il est une composante incontournable de notre paysage, apportant la touche de couleur changeante, selon les saisons que revêtent les coteaux plongeant dans ses eaux limpides : bleu profond, vert lagon, jusqu’au gris acier lorsque la neige couvre ses berges.

Le lac de Paladru modelé, à l’époque glaciaire, par le puissant glacier du Rhône, avec 6 km de long et 1 km de large, est le cinquième plus grand lac naturel de France.
- 500 m d’altitude, température idéale de ses eaux à 25° C en plein été, profondeur moyenne 30 mètres ;
- plusieurs espaces classés zones naturelles protégées, dont la roselière de Colletière ou celle des Grands Roseaux à l’extrémité nord du lac : ils constituent le lieu privilégié de nidification des oiseaux (colverts, cygnes, foulques ou grèbes huppés) et du frai des poissons (carpes, tanches) et restent donc inaccessibles.
Deux fosses à 35 m qui accueillent des poissons, nombreux et variés (perches et brochets pour les carnassiers, mais aussi corégones, ombles chevalier et truites lacustres, gardons, tanches ou ablettes dont le taux de grossissement est le plus élevé des grands lacs alpins.
Ce lac a donc beaucoup d’attraits : il attire par la possibilité de profiter de ces eaux pour se baigner, pratiquer les sports nautiques, pécher, ou, lors de balades sur les sentiers, simplement contempler l’eau puis la rondeur douce des coteaux couverts de prés et de forêts et, plus loin, les hautes montagnes des Alpes (dont le Mont Blanc et la Grande Sure).
Il est aussi un lieu précieux de la biodiversité protégé avec soin par ceux qui y vivent : la baignade, les sports nautiques et la pèche y sont règlementés.
→ se renseigner, office du tourisme de Charavines