Le mot “budget” nous l’avons emprunté à l’anglais au 16e siècle, qui lui même l’avait emprunté au français “bougette” qui désignait un sac, une cassette, une bourse dans laquelle on mettait ses “effets” pour le voyage… Son sens financier vient de la bourse qu’ouvrait le Chancelier du Grand échiquier chaque année pour faire le rapport annuel des finances publiques anglaises : « to open the budget » disait-il… Ainsi, il nous dit le programme de dépenses et de recettes probables de l’année : de ses tableaux comptables émergent les possibles budgétaires et, en creux, les impossibles budgétivores, ce que l’on peut budgéter ou non. Construire le budget est un moment fort où des choix doivent s’opérer, des priorités se déterminent : il est au cœur de l’action politique.

Le budget 2023 en chiffres

Quelques notions du budget communal

Le budget d’une commune se compose de dépenses et de recettes. La structure du budget comporte différentes parties : la section de fonctionnement et la section d’investissement.

Qu’est-ce que la section de fonctionnement ?

Ce sont toutes les dépenses nécessaires au fonctionnement de la collectivité (charges à caractère général, de personnel, de gestion courante, intérêts de la dette, dotations aux amortissements, provisions) ; et aussi toutes les recettes que la collectivité peut percevoir des transferts de charges, de prestations de services, des dotations de l’État, des impôts et taxes, et éventuellement, des reprises sur provisions et amortissement que la collectivité a pu effectuer. Il s’agit notamment du produit des trois grands impôts directs locaux, la dotation globale de fonctionnement (DGF) et la dotation générale de décentralisation (DGD).

Qu’est-ce que la section d’investissement ?

En recettes nous avons les emprunts, les dotations et subventions. On y trouve aussi une recette d’un genre particulier, l’autofinancement, qui correspond en réalité à l’excédent de la section de fonctionnement.
En dépenses nous avons la dette et les dépenses d’équipement de la collectivité (travaux en cours, fonctionnement capitalisé,…).

Le budget 2023 en chiffres

En 2023, les dépenses réelles de fonctionnement s’élèvent à 1 238 000 € dont :

  • 715 000 € de charges de personnel qui servent ainsi à rémunérer nos agents municipaux, que ce soit au service administratif, technique, scolaire, ou tourisme ;
  • 332 000 € de charges dites à « caractère généra l» : chauffage et électricité des bâtiments communaux, éclairage public, consommation d’eau, repas de cantine, fournitures et entretien des réseaux et de la voirie, etc.
  • 13 500 € de frais de contentieux pour répondre à des recours, sans fondement, qui ne servent pas l’intérêt général mais grèvent notre budget et limitent des investissements utiles à tous et toutes.

 

En 2023, les recettes réelles de fonctionnement s’élèvent à 1 498 000 €.

 

Quels ont été les principaux investissements en 2023 ?

Chaque année la commune rembourse des emprunts, le capital de la dette remboursé s’élève à 133 000 € pour l’année 2023.

  • L’achèvement de la salle des fêtes a représenté une part importante des dépenses en investissement, soit 602 000 €.
  • La création d’une salle modulable située à proximité de la mairie pour un montant de 90 000 €.
  • Carré militaire et végétalisation du cimetière ;
  • La rénovation d’un logement qui sera mis en location et l’acquisition d’une parcelle agricole ;
  • La sécurisation des piétons avec l’aménagement d’un trottoir au Petit Bilieu entre le chemin du David et le restaurant ; ainsi qu’à l’avant de la salle des fêtes, 115 000 €.

Quelle est la santé financière de Bilieu ?

Après une baisse de la capacité d’autofi nancement brute en 2021 (181 000 €) et en 2022 (143 000 €), en raison des investissements engagés par la commune, celle-ci est revenue à un niveau équivalent à 2020, soit 256 000 €.

Le budget 2024 prévisionnel en chiffres

» 1,5 millions d’euros de dépenses de fonctionnement ;
» 895 000 € de dépenses d’investissement ;
» 16 000 € de subvention aux associations.

Le budget de la commune a été voté lors du conseil municipal du 16 mars dernier. Il regroupe les recettes et les dépenses prévisionnelles pour le fonctionnement et les investissements de la collectivité.

S’adapter et investir

La municipalité a pris en compte deux axes : celui d’un contexte économique qui reste incertain, et l’ambition d’investir dans des projets nécessaires et structurants.

S’adapter

Depuis la guerre en Ukraine, le contexte économique est changeant. Bilieu voit notamment ses dépenses augmenter en raison de l’inflation, de la hausse des dépenses d’énergie, des taux d’intérêt et de l’augmentation de la masse salariale suite à la revalorisation du point d’indice. En parallèle, les recettes de la collectivité augmentent moins vite que l’inflation. Nous pouvons constater par exemple la diminution des droits d’enregistrement perçus sur les transactions dans l’immobilier ancien, compte tenu de la crise du marché immobilier. Malgré le contexte, nous avons à nouveau fait le choix
de ne pas augmenter le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâti es et nous contenons nos dépenses de fonctionnement avec le non remplacement de deux agents. Nous poursuivons activement nos recherches de financement auprès des partenaires, comme l’État, la région, le département ou le Pays Voironnais, incontournables pour poursuivre notre politique d’investissement.

Investir

Avec une maitrise du budget, avec un partenariat public-privé, et grâce à nos partenaires financiers, les investissements les plus importants s’étaleront sur les prochaines
années avec notamment :

  • L’aménagement d’une place publique avec la naissance d’un café-art-concert ;
  • La création d’un tiers-lieu ;
  • L’extension du cimetière.