
vie démocratique
budget
Le mot “budget” nous l’avons emprunté à l’anglais au 16e siècle, qui lui même l’avait emprunté au français “bougette” qui désignait un sac, une cassette, une bourse dans laquelle on mettait ses “effets” pour le voyage… Son sens financier vient de la bourse qu’ouvrait le Chancelier du Grand échiquier chaque année pour faire le rapport annuel des finances publiques anglaises : « to open the budget » disait-il… Ainsi, il nous dit le programme de dépenses et de recettes probables de l’année : de ses tableaux comptables émergent les possibles budgétaires et, en creux, les impossibles budgétivores, ce que l’on peut budgéter ou non. Construire le budget est un moment fort où des choix doivent s’opérer, des priorités se déterminent : il est au cœur de l’action politique.
Compte administratif 2021
(ces chiffres ne reprennent pas l'exercice antérieur)
Quelques notions du budget communal
Le budget d’une commune se compose de dépenses et de recettes. La structure du budget comporte différentes parties : la section de fonctionnement et la section d’investissement.
Qu’est-ce que la section de fonctionnement ?
Ce sont toutes les dépenses nécessaires au fonctionnement de la collectivité (charges à caractère général, de personnel, de gestion courante, intérêts de la dette, dotations aux amortissements, provisions) ; et aussi toutes les recettes que la collectivité peut percevoir des transferts de charges, de prestations de services, des dotations de l’État, des impôts et taxes, et éventuellement, des reprises sur provisions et amortissement que la collectivité a pu effectuer. Il s’agit notamment du produit des trois grands impôts directs locaux, la dotation globale de fonctionnement (DGF) et la dotation générale de décentralisation (DGD).
Ainsi, le solde de la section de fonctionnement (recettes déduites des dépenses)
pour l’année 2021 s’élève à + 161 946 €.
Qu’est-ce que la section d’investissement ?
En recettes nous avons les emprunts, les dotations et subventions. On y trouve aussi une recette d’un genre particulier, l’autofinancement, qui correspond en réalité à l’excédent de la section de fonctionnement.
En dépenses nous avons la dette et les dépenses d’équipement de la collectivité (travaux en cours, fonctionnement capitalisé,…).
Les principales recettes d’investissement en 2021
Nos principaux subventionneurs sont le Département pour 217 160 €, le Pays Voironnais pour 74 300 €, l’Etat (plan de relance et dotation d’équipement des territoires ruraux) pour un total de 69 760 € et la Région pour 54 400 €. Ces recettes nous ont permis de réaliser la rénovation de l’espace la Sure à l’arrière de l’épicerie (Mam et salle associative), le trottoir du Bardonnet, l’aménagement de la route de Montferrat, le mur de soutènement de l’Eglise.
Nous avons souscrit à un emprunt de 343 000 € pour l’acquisition d’une propriété au centre-bourg. La maison va être rénovée pour en faire deux logements, dont les loyers permettront de compenser le remboursement de cet emprunt. Cette acquisition est « stratégique » pour la protection du patrimoine (grange en pisée) mais aussi pour son grand terrain situé au centre village, qui va nous permettre, à terme, de poursuivre la structuration du centre-bourg.
Pour résumer
Pour résumer le compte administratif 2021, le solde de la section de fonctionnement et celui de la section investissement, nous permet de clôturer l’année à + 161 949 €.
Les principaux ratios 2021
L’épargne brute (ou capacité d’autofinancement)
C’est un des soldes intermédiaires de gestion le plus utilisé car le plus pertinent pour apprécier la santé financière d’une collectivité locale. Il correspond au solde des opérations réelles de la section de fonctionnement (recettes réelles de fonctionnement – dépenses réelles de fonctionnement y compris les intérêts de la dette). L’épargne brute constitue la ressource interne dont dispose la collectivité pour financer ses investissements de l’exercice. La capacité d’autofinancement s’élève au 31 / 12 / 2021 à 162 941 €.
le taux d’épargne brut (épargne brut / recettes réelles de fonctionnement)
Ce ratio indique la part des recettes de fonctionnement qui peuvent être consacrées pour investir ou rembourser de la dette (ayant servi à investir). Il s’agit de la part des recettes de fonctionnement qui ne sont pas absorbées par les dépenses récurrentes de fonctionnement. Il est admis qu’un ratio de 10 % à 15 % est satisfaisant. Notre taux d’épargne brut est de 13,3 %.
L’encours de la dette et la capacité de désendettement :
L’encours de la dette au 31 / 12 / 2021 s’élève à 1 165 000 €. A ce stade, la capacité de désendettement (nombre d’années théoriques qu’il faudrait pour que la commune rembourse l’intégralité de sa dette si elle y consacrait la totalité de son autofinancement disponible) est de 7,5 années. Le seuil d’alerte se situe à 12 années.
Pour résumer
Nos ratios vont connaître une altération en raison des investissements en cours mais nous veillons à ce qu’ils restent maîtrisés. Bien que conséquents, la rénovation de la salle des fêtes, l’extension de la cantine / garderie restent néanmoins indispensables.
D’autres investissements permettent aussi un meilleur service rendu au public comme la création de notre agence postale communale par exemple. Bien entendu, si ces projets sont réalisables aujourd’hui c’est aussi grâce aux subventions que nous obtenons auprès des différents partenaires, et aux banques qui nous accordent leur confiance pour notre bonne cotation attribuée par la trésorerie.